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Synthèse sur les cosmétiques bio

Voici la synthèse de mon mémoire de fin d’études, finalisé en avril 2008. La problématique précise est la suivante :

Sachant que le marché des cosmétiques bio se développe de plus en plus avec la montée des préoccupations environnementales, et que la concurrence avec les cosmétiques classiques est grande, quels sont les facteurs-clé nécessaires à la réussite dans ce secteur à fort potentiel ?

Contexte du marché des cosmétiques bio
Le marché des cosmétiques bio surfe sur la vague écolo. Toute la presse en parle, les articles et émissions relatant les effets néfastes des substances chimiques utilisées se succèdent, créant la polémique autour des cosmétiques conventionnels et leur prétendue innocuité. Réaliser que le moindre produit de consommation courante peut contenir de nombreux additifs toxiques n’est pas aisé. Difficile de se douter en effet que ses produits de toilette corporelle, sa crème solaire ou son parfum est susceptible de contenir des substances chimiques potentiellement dangereuses. Avec la montée des préoccupations environnementales, de plus en plus d’individus souhaitent vivre en harmonie avec la nature dans une quête de bien-être au quotidien. Ainsi, le marché de l’alimentaire biologique connaît une forte croissance, et celui de la beauté le suit de près. En effet, s’il est important de savoir ce que l’on mange, il est tout aussi indispensable de savoir ce que l’on met sur son visage et son corps. C’est pourquoi il convient de s’informer sur les cosmétiques bio, dont la composition naturelle est exempte de substances chimiques irritantes, allergisantes et polluantes.

Réglementation des cosmétiques bio
Les cosmétiques bio ont été mis sur le marché français il y a trois ans à peine, et ce phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur. Les logos BDIH (Allemand), Cosmétique Bio Charte Cosmébio, Cosmétique Eco Charte Cosmébio, Ecocert et Nature & Progrès (Français), sont les différents labels de certification que l’on trouve sur les étiquettes des cosmétiques bio en France. Leur présence garantit la qualité des produits fabriqués selon un cahier des charges strict, élaboré par des organismes certificateurs.

Chiffres-clé du marché des cosmétiques bio
Les cosmétiques certifiés biologiques et naturels représentent aujourd’hui environ 2% du total des cosmétiques vendus en France, avec un chiffre d’affaires estimé de 210 millions d’euros en 2007 contre 150 millions d’euros en 2006, soit une progression de 40%. Aujourd’hui, on trouve presque une centaine de marques bio sur le marché français, contre 40 seulement en 2006. C’est encore peu comparé au marché des cosmétiques conventionnels, mais ce phénomène s’intensifie car le marché des cosmétiques bio est très convoité par les grands groupes de cosmétiques classiques. Ainsi en 2006, L’Oréal a racheté Sanoflore, le fleuron de la cosmétique bio, pour l’intégrer à sa division Cosmétique Active, pendant que Clarins prenait part au capital de la start-up Kibio. Ces opérations témoignent de l’attractivité du marché et de sa perspective de démocratisation croissante. Ainsi, le marché des cosmétiques bio est amené à représenter 30% du marché total des cosmétiques d’ici 2010, selon les chiffres du cabinet Organic Monitor.

Adaptation des cosmétiques bio aux attentes des consommateurs
La concurrence entre les marques bio s’intensifie à mesure que les réseaux de distribution s’étendent ; tous les circuits se mettent au bio, de la parfumerie à la pharmacie, en passant par la grande distribution et les sites de vente par internet. Et ce n’est pas un hasard si tous les acteurs de la cosmétique classique ont décidé d’investir sur ce marché, car ils ont compris que les cosmétiques bio répondaient à une véritable attente des consommateurs.
Ces derniers ont effectivement des idées bien précises de ce qu’ils attendent d’un cosmétique bio, ainsi que de ce qu’il ne veulent pas. Ils souhaitent que les cosmétiques bio soient proches des cosmétiques classiques au niveau du packaging, des textures et des parfums, parfois vieillots et perturbants en bio. Ils veulent trouver des cosmétiques bio partout, et pas seulement dans des petites boutiques bio traditionnelles. Globalement, ils demandent à ce que l’information générale sur les cosmétiques bio et les labels soit plus accessible afin qu’ils puissent se faire une idée claire à ce sujet et acheter en connaissance de cause. Les acteurs du marché des cosmétiques bio doivent donc tenir compte de ces constats pour proposer une offre adaptée aux besoins des consommateurs. Les facteurs-clés de succès spécifiques à ce marché sont certainement la communication intensive sur les cosmétiques bio et les labels de certification via le conseil et les informations sur le point de vente, l’amélioration technique des produits, ainsi que l’étendue et la modernisation du réseau de distribution.


L’opinion publique semble être en faveur des cosmétiques bio, car les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la protection de leur santé et de leur environnement. C’est dans ce contexte que l’avenir du marché des cosmétiques bio est promis à de belles perspectives de croissance.

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